Un peu d’histoire

Au moyen-âge, le territoire est occupé par divers hameaux constituant plusieurs fiefs et seigneuries distincts : Cincehours (ou cinq sols), Monteloup et Launay-Courçon (lieu-dit actuel de La Gloriette).

Cincehours : au temps où les druides cueillaient le gui dans les forêts toutes proches.

Monteloup : évocateur des bandes de loups qui tenaient conseil sur le tertre du Mont au Loup. Les seigneurs de Cincehours et de Monteloup sont mentionnés dans un acte daté de 1468 et on n’a pas trouvé de dates certaines ou d’actes plus anciens malgré l’existence bien antérieure de ces seigneuries.

En 1515, Geoffroy Le Maître, prévôt de Montlhéry, apparaît comme seigneur de ces terres. Son fils, Gilles, lui succède ; avocat général, il devient président du Parlement de Paris en 1551. La chapelle, qu’il fait construire dans la cour de Cincehours en 1543, est érigée en église paroissiale en 1559 eu égard à l’éloignement des habitants par rapport à celle de Briis dont ils dépendent « afin que les vieillards, les valétudinaires, les femmes grosses en hiver et en été puissent assister au service divin ».

Cette nouvelle église paroissiale est consacrée sous les vocables de la Nativité, de la Sainte Vierge et de Saint Claude. 
Un chapelain y est installé et, en contrepartie d’une rente, doit dire les offices et « tenir les escolles dudit Cincehours », tâche habituelle du ressort des prêtres à l’époque. C’est probablement là l’origine de l’école à Courson-Monteloup.

Gilles Le Maître donna également une parcelle de terre pour y fonder un cimetière (situé dans le virage de l’actuelle voie qui mène au château depuis le village).

En 1655, les terres sont achetées par Balthazar de Fargues, responsable de l’approvisionnement de la place forte de Hesdin. Enrichi par des malversations et poursuivi pour ses délits, il est exécuté en 1665, et ses biens sont confisqués.

En 1667, Louis XIV fait don de la terre de Courson à Guillaume de Lamoignon, premier président du Parlement de Paris, et l’érige par lettres patentes de 1670 en comté-prairie de Launay-Courson, du nom du petit fief déjà possédé par la famille des Lamoignon au milieu du XVIème siècle.

En 1775, les descendants vendent le domaine à Dupleix de Bacquencourt, qui est guillotiné sous la Terreur. Sa fille épouse le comte de Montesquiou-Fezensac. Son gendre est le général Arrighi de Casanova, duc de Padoue, dans la famille duquel le domaine est resté depuis lors.

Par décret du président de la République, la commune prend le nom de 
Courson-Monteloup en 1882. 

courson epoque

A cette époque, l’économie du village est adossée à l’agriculture qui repose essentiellement sur la culture de céréales et les exploitations maraîchères très florissantes; carottes, betteraves, radis, choux, haricots, trouvent facilement leurs débouchés sur les marchés d’Arpajon et de Montlhéry.

La population compte 150 habitants dont aucun n’est tâcheron ni ouvrier agricole ; tous sont propriétaires ou locataires et travaillent pour eux et chez eux.